La vie n’est pas toujours facile. Il suffit d’une seule chose pour que le destin change, un petit truc insignifiant qui ferait qu’une famille resterait unie pour la vie, ou qu’au contraire, elle part en vrille. Un mot, une phrase, un geste. Nous ne pouvons jamais savoir comment les choses vont se passer, demain, nous pouvons devenir millionnaire tout comme nous pouvons tout perdre et toucher le fond. Ensuite à voir. Certains s’en sortent, « Il faut toucher le fond pour mieux remonter. » et d’autre, disparaisse à jamais. Non, nous ne savons vraiment pas ce que demain est fait. Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que tout le monde n’est pas conscient que la vie peut s’effondrer à tout moment, ils se plaignent de leur vie, au lieu d’en profiter et de la vivre pleinement. Se sont des idiots, ces personnes là. Il ne vaut pas mieux vivre chaque jour comme si c’était le dernier, et ne pas attendre bêtement qu’une maladie, un accident ou un décès vienne nous ouvrir les yeux. Moi, je l’ai appris très tôt que la vie pouvait changer à tout moment, je n’ai pas toujours été comme cela.

Fils d’un grand avocat et d’une directrice d’un magasine de mode en plein boom, je suis né le treize janvier mille neuf cent quatre-vingt huit. Et je fus rejoint par ma petite sœur deux ans plus tard, Nessa. Un petit bout, qui était chouchouté par toute la famille Collins. Elle était le petit rayon de soleil de notre père. Et ma petite sœur à moi, ma confidente, celle pour qui je donnerai ma vie pour la sienne. La seule femme dans mon cœur. Grandissant tous les deux dans une famille unie et même très unie du moins, jusqu’au jour ou les choses changèrent, et aucun des quatre ne s’y étaient attendu à un tel changement. J’avais toujours été un enfant sage et modèle, très discipliné, je m’occupais de ma sœur dès que mes parents m’en confiait la garde, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur moi, pas besoin d’appeler une Baby Sitter pour nous garder.
Je ne m’étais pas rendu compte qu’il changeait, que quelque chose n’allait pas chez lui. Pourtant j’aurais dû le savoir. Après tout, il était mon meilleur ami. Quand il arriva à l’école avec cette arme, je n’en cru pas mes yeux. Ce ne pouvait pas être lui, ça ne pouvait pas être la réalité. Je rêvais. Mais non, c’était bien lui, les yeux rouges, je me rappelle que je me suis demandé d’où est-ce qu’il avait pris cette arme, mais je le savais où il l’avait prise pour l’avoir trouvé avec lui dans le tiroir de son père. Il me racontait des choses, j’y croyais, mais je ne savais que faire. Son père le battait presque tous les soirs. Il ne le supportait plus, alors il avait décidé d’en finir avec cela, mais pourquoi le faire devant tout le monde ? Tout simplement pour raconter son histoire, montrer sa peine et surtout me dire que je ne savais pas ce qu’était l’amitié, que je ne faisais plus attention à lui, et il avait eu raison, depuis que j’avais rencontré une jeune fille, je passais beaucoup de temps avec elle que je l’avais délaissé, je m’en suis rendu compte que bien plus tard, qu’il avait eu raison, mais tord d’avoir fait ce qu’il avait fait. Il était « parti » devant nous, j’avais tout essayer, on avait tout essayer pour l’en empêcher, je l’avais supplier que de poser cette arme, que je me rattraperais, que promis, juré, craché, je ferais plus attention à lui, qu’il ne pouvait me laisser seul, qu’il n’avait pas le droit d’abandonner, de m’abandonner… Et puis le coup était parti sans qu’on ait tien pu faire pour l’en arrêter que ce soit moi, nos camarades de classe ou alors le professeur.

Tout le monde réagit différemment face aux situations. Moi, j’ai changé. Je ne voulais plus avoir de lien avec lui, j’étais déçu et dégouté mais en même temps en colère contre moi-même. Je me renfermais. Ne parlant plus tellement à mes parents, tandis qu’avec Nessa, notre communication était restée intact. Je ne pouvais m’éloigner d’elle. Elle était tout pour moi. Je me confiais sur mes sentiments, sur ce que je ressentais. Alors que mes parents se prenaient de plus en plus la tête concernant le jeune adolescent que je devenais. Je rentrais plus tard, et sortait sans prévenir. Puis le divorce, le choix entre les deux, je choisis mon père et ma sœur partit avec ma mère, j’avais su gardé encore un lien avec lui grâce à le sport, j’avais toujours cette passion, et il faisait tout son possible pour me faire sortir avec lui comme aller voir un match tandis qu’avec ma mère c’était difficile, c’est comme si nous n’arrivions plus à communiquer. Suite à cela, nouvelle ville, nouvelle vie.

New York. Un nouveau départ pour mon père et moi. Je ne pensais pas que cela allait me faire le plus grand bien, c’était comme si cette ville était faîte pour moi. Je me suis tout de suite senti dans mon élément. Que se soit au niveau des personnes, de l’ambiance ou des cours universitaire que je suis choisi Columbia pour université. C’est bizarre que de grandir séparément de Nessa, mais je restais souvent en contact avec elle, elle était resté en Californie avec ma mère, elle avait eu du mal à la quitter étant beaucoup plus proche d’elle que de mon père. Je lui en avais voulu au départ que de me laisser seul, car elle était la personne qui comptait le plus pour moi, mais j’ai reconsidéré la chose et peut-être que c’était ce qu’il y avait de mieux pour les deux. Elle devait faire sa vie de son côté et moi la mienne. Je ne pouvais pas toujours compter sur elle pour être là à chaque fois que j’en avais besoin, elle avait sa vie, ses études. Et j’étais de plus en plus fière de la femme dont elle était devenue. A l’université, je suis devenu populaire au près des filles. Ca n’avait pas toujours été le cas, au lycée, je leur faisais peur, j’étais plus le solitaire du lycée bien que je jouais dans l’équipe de football, après tout, la plus part me connaissait sous le nom de « le meilleur ami du gars qui s’est fait exploser la cervelle ». Long surnom hein ? Je détestais ça ! Je détestais quand ils parlaient de lui comme ça, ils ne le connaissaient pas pour parler de lui, ils ne savaient rien sur lui, et n’avaient aucun droit de raconter n’importe quoi. A chaque fois, je m’emportais et ça finissait en bagarre. Mais depuis que j’étais rentré à Columbia, c’était différent, j’avais une nouvelle fois changé, je voulais profiter de la vie du mieux que je le pouvais. J’enchainais les relations d’un soir, très peu d’entre elles arrivaient à me faire rester avec elles plus d’un voir deux mois. Je m’en laissais assez vite. Et je dois dire que je ne m’en plains pas. J’aime les femmes, c’est certains. Et je compte bien en profiter encore pour un bon moment. J’ai commencé l’écriture. Je ne sais pas vraiment si je suis poème, roman, ou article. Ou encore autre chose. Mais tout ce que je sais c’est que j’aime écrire, peu importe ce que c’est. Certains expriment leurs sentiments en chantant des chansons, d’autres en dansant ou criant, moi c’est en écrivant.